Aujourd’hui on célèbre le jour du Souvenir. Je me souviens d’avoir rencontré un vétéran de la première guerre mondiale à l’école quand j’étais en jardin ou en première année. Cependant, mon lien « humain » à la PGM est très fragile. Elle n’a pas touché ma famille et si ce n’était pas pour cette rencontre, la PGM ne me serait qu’un évènement historique. En contraste, la DGM a touché ma famille et celles de mes amis, il y a toujours des vétérans qui partagent leurs histoires et elle a eu un impact énorme sur notre culture. Je me pose parfois la question de savoir combien la DGM signifiera à mes enfants et aux générations futures. Quand deviendra-t-elle, elle aussi, rien de plus qu’une des maintes guerres du passé, sans lien humain ou personnel?

Je vous laisse avec une adaptation du poème « In Flanders Fields » de John McCrae, intitulée « Au champ d’honneur »:

Au champ d’honneur, les coquelicots
Sont parsemés de lot en lot
Auprès des croix; et dans l’espace
Les alouettes devenues lasses
Mêlent leurs chants au sifflement
Des obusiers.

Nous sommes morts
Nous qui songions la veille encor'
À nos parents, à nos amis,
C’est nous qui reposons ici
Au champ d’honneur.

À vous jeunes désabusés
À vous de porter l’oriflamme
Et de garder au fond de l’âme
Le goût de vivre en liberté.
Acceptez le défi, sinon
Les coquelicots se faneront
Au champ d’honneur.
— Adaptation signée Jean Pariseau, CM, CD, D. ès L.

Prenons tous un moment pour nous souvenir.